Outils technologiques
Non seulement le volleyball lui-même évolue rapidement, mais aussi les outils technologiques utilisés dans l’arbitrage. Est-ce une bénédiction ou plutôt une malédiction pour les arbitres. Tim Verhaegen a rendu visite à des experts pour nous et leur a demandé ce qu'ils pensent des outils techniques actuels. Le couple d'arbitres Eric Humblet et Marika Boulanger prend la parole. Eric est surtout connu comme juge de ligne en ligue A, mais aussi siffleur en ligue B, et est arbitre lors du circuit du championnat belge de beach volley. Marika est une arbitre internationale et a été nommée arbitre de l'année aux Volleyproms il y a quelques semaines.
Pouvez-vous nous raconter brièvement comment vous êtes arrivé au volley-ball ?
Eric : "J'ai moi-même toujours joué au volley-ball, même en Ligue A. Mais quand j'ai grandi, j'ai commencé à travailler comme juge de ligne. Depuis plusieurs années, j'ai également combiné cela avec celui d'arbitre en chef (Ligue B). "
Marika : "Je n'ai commencé à jouer au volley-ball qu'à l'adolescence. Lorsque j'ai dû arbitrer un match pour mon club vers l'âge de 18 ans, j'ai attrapé le virus. Et depuis, ma carrière n'a cessé de se développer. Entre-temps, j'ai pu participer à un certain nombre de tournois majeurs et jouer également en Ligue des Champions."
Avez-vous vu l'arbitrage évoluer depuis le début de votre carrière ?
"Je pense que, tout comme le volleyball lui-même, le monde de l'arbitrage se professionnalise de plus en plus. Les nouvelles ressources technologiques, comme le système de challenge, les images télévisées, le magazine électronique, le dépistage approfondi, etc., jouent un rôle important à cet égard", dit Éric. "En conséquence, nous recevons également davantage de retours."
Marika ne peut s'empêcher d'être d'accord avec les paroles de son mari : "Je pense que l'utilisation d'images vidéo nous a donné beaucoup plus d'options. De cette façon, nous pouvons nous préparer à l'avance à certaines situations. De cette façon, vous évitez les surprises du moment." "Vous pouvez mieux répondre aux réactions possibles des joueurs, du staff technique,... Les images sont également précieuses en termes d'analyse rétrospective. Aujourd'hui, après un match, vous pouvez parfaitement faire un bilan constructif, mais critique, de votre propre performance."
Considérez-vous les outils technologiques actuels uniquement comme un avantage ?
« Même si certains arbitres peuvent y voir un défi à leur autorité, je pense personnellement que c'est un excellent outil », déclare Marika. "Je considère le défi vidéo comme une vision complémentaire et neutre qui vous donne les informations nécessaires pour prendre une bonne décision. Cela ne peut que profiter aux joueurs, aux clubs et aux arbitres. Cela réduit également la tension et les risques d'agressivité entre les joueurs après un ressenti. d'injustice. De plus, cela empêche également les joueurs d'essayer d'influencer le match sans raison valable. Mais il est important de garder à l'esprit que, même avec le défi vidéo, un arbitre ne peut pas avoir raison dans 100% des cas. "
"C'est expliqué de manière fantastique, Marika", conclut Eric. "Je suis également un grand fan du tableau d'affichage électronique. Comme Marika l'a dit, on ne peut jamais être complètement à l'abri d'une erreur, mais ces outils technologiques réduisent considérablement les risques d'erreur."
Y a-t-il une grande différence entre le sifflement national et international ?
"Je m'occupe de cette question, seule ma femme est autorisée à siffler à l'international", rigole Eric.
Marika : "La grande différence est que nous ne connaissons pas très bien les équipes et qu'il existe des procédures beaucoup plus nombreuses et plus strictes. C'est particulièrement le cas lors des championnats. Un match de Coupe d'Europe n'est pas si différent d'un match en Belgique. Mais sur un tournoi à grande échelle, nous sommes constamment surveillés. Nous avons des examens médicaux et une évaluation et un débriefing constants après chacun des matchs arbitrés.